Défenseur d’un Tibet libre, l’amour inconditionnel n’était pas pour lui un combat d’arrière-garde. Maurice Daubard (1930-2022) était à l’avant-poste d’une vie exemplaire, qui cherche la non-peur et traque les samskara, ces empreintes qui nous empêchent de rêver notre vie.
Il s’était fait une réputation en yoga Toumo, en enseignant la résistance au froid, cette capacité à réguler la température de son corps. « Il est un des exemples de ce que les Occidentaux peuvent devenir dans la fidélité
au yoga de l’Inde », écrivait Marc-Alain Descamps. Nous avons bon espoir que son centre, au Pirolin, près de Moulins (Allié) perpétue son esprit.
TÉMOIGNAGES.
Le toumo en quelques mots
Le froid fait peur et provoque des dégâts et des souffrances corporelles. Mais on peut entraîner son corps à être plus résistant. C’est à la fois une histoire de maîtrise et de lâcher-prise… animés par une volonté de l’expérience. Rapidement, le corps peut avoir une autre mémoire et s’accommoder de la situation, sans passer forcément par des pranayama, respirations actives comme bastrika, kapalabathi… ou des visualisations.
Les Tibétains plongent les nourrissons dans l’eau glacée juste après leur naissance pour imprimer la mémoire du froid dans les cellules