Si kama est le désir en Inde, « germe de toutes pensées et de toute action », la force qui pousse l’homme toujours plus loin dans le soufisme, est l’amour et même la douleur de l’amour, prérogative de l’homme, qui s’exprime de manière métaphorique vers le divin. Dans ces deux traditions, le souffle est le flux porteur de l’élévation. Les sages soufis, Attâr, Rûmi, Ibn ‘Arabî… sont des conteurs amoureux de la vie en quête de Dieu, des poètes mystiques. « Celui qui se connaît soi-même, connaît son Seigneur » nous dit l’adage soufi, car l’âme et Dieu sont alors unis. Driss, nous raconte cette voie (tarîca), qui est aussi une pratique.
« Souviens-toi que Dieu dit aux Anges : Je crée l’homme de limon, d’argile moulée en formes. Lorsque je l’aurai formé et que j’aurai insufflé en lui Mon Esprit. » (Coran 15 : 28-29)
Les versets coraniques ci-dessus nous révèlent la relation mystique entre le Créateur et la création humaine. Il dit que Dieu a créé l’être humain à partir des éléments terrestres et qu’il lui a insufflé la Vie par son Souffle.
Allah utilise le mot nafas pour Son propre souffle et le mot ruh pour Sa propre Âme, pour nous donner des indications précises sur la constitution et la gen
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