À travers ma rencontre avec les guérisseuses, qu’elles soient médium, rebouteuse, écothérapeute, chercheuse en mémoire cellulaire, passeuse d’âmes, magnétiseuse, chamane, j’ai fait l’expérience du miracle de l’attention. La rencontre, toute rencontre, exige deux consciences qui descendent ensemble dans le présent, comme on délaisse la plage avec son sable chaud pour entrer dans le vivant des flots.
Je ne peux te voir, t’entendre, te deviner que si je viens à ta rencontre, que si je viens là où tu te trouves, cet îlot où tu te tiens sur la pointe de la conscience entre le temps passé ou trépassé et le simulacre de temps en devenir. Tu ne peux me rencontrer, toi, que si, le temps de la rencontre, tu libères ta tête de ses entraves, la rends disponible à ce que nous produirons ensemble en accordant ce bref instant, cet éphémère, nos existences.
Si tu n’es qu’un zombie dans la rencontre, dans l’étreinte, je continuerai à danser seul. Combien de fois, te rencontrant, ai-je eu le sentiment d’étreindre le vide. Combien de fois, me rencon