« Tout le monde croit savoir respirer, mais ce n’est pas si simple et c’est la clé de tout » nous dit Bernadette de Gasquet qui organise un congrès « RESPIRATION » les 29 et 30 novembre, en présentiel à Paris et en distanciel (zoom). Invités prestigieux (Matthieu Ricard, Alice Modolo, Lionel Coudron, Guila Clara Kessous… ), sportifs, médecins, yogi, artistes, méditants, thérapeutes et même un ventriloque.
Bernadette a l’habitude de dire que nous respirons du nez au périnée, sa grande spécialité.
D’ailleurs si vous toussez ou éternuez votre vessie est mise à mal ! Les gens qui ont des problèmes de respiration ont souvent des problèmes de périnée. En fait, beaucoup ne vident pas bien leurs poumons. Ils manquent d’air. Parfois la respiration est trop rapide, l’oxygénation se fait mal. Si vous demandez à quelqu’un de respirer, il va prendre une grande inspiration ! C’est très stressant. Expirer, c’est pousser vers le haut. Ça contredit la gravité. Avec l’âge, les défauts posturaux s’aggravent, les tissus deviennent moins élastiques, ça ne bouge pas, c’est figé. Pour garder l’élasticité du diaphragme et des côtes, il est recommandé de faire des exercices de l’intérieur du corps, soutenus par le souffle. D’ailleurs, souligne Bernadette, qui a l’habitude de fréquenter et de conseiller les grands sportifs, le yoga est une des rares disciplines corporelles, un des rares sports, où l’on n’est pas toujours vertical ! À 4 pattes, couché, assis redressé, à l’envers… On fait bouger les tissus, les organes, on les vascularise… Il suffit que le diaphragme soit au-dessous du bassin pour profiter des bienfaits de la posture inversée.
Ce thème passionnant sera abordé de tous les points de vue et sans jargon lors du Congrès, pour mieux comprendre la respiration, l’entretenir et la protéger ; de la naissance à l’EHPAD si l’on peut dire, dans son rapport à la vie de tous les jours, aux sports de profondeur ou de montagne, mais aussi dans sa relation à la santé et à la maladie (la scoliose, l’endométriose pulmonaire, la douleur, le stress… ), avec de nombreux médecins qui viendront témoigner.
Professeurs de yoga, chanteurs, gens de théâtre… bienvenus. ■
Le Prâna par Pierre Alais
Vice-Président Institut Français de Yoga – www.ify.fr
Principe universel de force et d’énergie que l’on retrouve à l’œuvre dans tout l’univers.
Dans la physique moderne, la respiration est cellulaire. Ce que nous pouvons apprécier, ce sont les inspirations, les expirations (ventilations) et leurs arrêts poumons pleins et vides. Le nom de la respiration est oxydoréduction. Une fois l’air absorbé par les poumons, les globules rouges captent les molécules d’oxygène ou dioxygène dans les 500 000 000 d’alvéoles pulmonaires. Dans toutes les cellules du corps, un électron de dioxygène va capter (oxyder = brûler) un électron de glucose (résultant de l’alimentation), d’où le terme réduction. Cette réaction « atomique » produit la température corporelle de 37°.
D’où son rôle absolu dans la vie, apaisant majeur (sattvique) dans la méditation (dhyâna). Lorsque le mental s’ oriente et se pose sur le Souffle ne serait-ce qu’un instant, il est influencé par ce retour à l’essentiel en conformité avec l’Être. Le Souffle est bien le lien entre le ciel et la terre, entre le sans-forme et la forme, entre le visible et l’invisible, entre le présent et le devenir. Non seulement. Il est le mouvement vital des inspirations et expirations, mais en plus il s’arrête tout aussi naturellement (kumbhaka), faisant taire (nirodha) alors tous les opposés (dvanadva) caractéristiques du fonctionnement du mental (citta vritti)
Pour aller plus loin
Vendredi 29 (12h30-19h) et samedi 30 novembre 2024 (8h30-17h30), à l’ASIEM, 75007 Paris.
Autour de 120 € la journée. Remise de 20 % avec le code DEGASQUET24.
www.degasquet.com/congres-respirations-29-et-30-novembre-a-paris-ou-en-distanciel/
Photos d’Astrid di Crollalanza.