Dans ce dossier- hommage, nous revenons avec Alain (1942-2024), qui nous a quittés le 11 juillet dernier, sur le sens du mot Yoga dans la culture de l’Inde, terme dont la profondeur paradoxale vient autant éclairer notre pratique que nous donner des clefs de comportement dans notre existence.
C’est dans la subtilité de la Bhagavad Gîtâ, texte central du Mahâbhârata, qu’Alain Porte vient cueillir l’Unité toujours mystérieuse, poétique et concilier détachement et action.
En préambule
C’est tout au début de la Bhagavad Gîtâ, poème romanesque et philosophique, au Chant II, verset 39, qu’apparaît le terme yoga, donné par Krishna comme consubstantiel à la nature de l’être vivant. Ce qu’auparavant Krishna a exposé, – versets 11 au 38 –, ressemble à une sorte de leçon de choses, à une sorte de télescopage entre la pérennité de l’être et les servitudes de son incarnation.