
Cette recherche de l’immobilité au cœur du mouvement nous interpelle. On parle d’un corps de Qi, de faire circuler librement l’énergie vitale, de non-agir, d’un art martial interne, de méditation en mouvement, d’une vie de philosophie et de longévité. Mettons-nous sur la voie.
Ni gymnastique ni sport, le Taiji Quan est en lui-même un chemin, en chinois une voie (Dao), en fait un chemin personnel de réalisation par une pratique corps-esprit.
À ces trois grandes différences avec la pratique du yoga : il est martial, c’est-à-dire qu’il s’inscrit dans une réalité pratique de préservation et de défense ; il trouve ses racines dans une culture qui a échappé à la notion de divin. Il peut être aussi ludique, suggère Luce Condamine, avec les armes (lance, bâton, épée…), où il devient possible de « jouer au Taiji » à deux, en toute simplicité, par « goût du plaisir ». On est en Occident !