Ardhanarishvra,
Inde Chola du XIème siècle, Cleveland Museum.
L’idée d’être relié vient de l’imaginaire d’être séparé. Le yoga n’a pas pour but de se relier à quoi que ce soit mais bien de mettre en question l’idée de la séparation. La pensée ne connaît que la représentation spatio-temporelle de la perception. La perception en soi est une représentation de notre analyse sémantique. En effet, nous ne pouvons rendre compte d’un ressenti qu’en décrivant un objet perçu et un sujet percevant.
Cette allégorie est une prolongation du schéma corporel qui se concrétise avant la naissance. Le ressenti d’un corps entouré d’objets est le schéma de base de la vie psychique et pour beaucoup le seul repère de stabilité. Cette représentation est ce que le yoga traditionnel va remettre en question.
C’est d’ailleurs pour cela que le yoga ne convient pas aux êtres complexes psychiquement. Seul celui qui est prêt à perdre la sécurité de sa représentation du monde et de lui-même est habilité à l’alchimie intérieure.
Le sens de la séparation ne doit pas être questionné conceptuellement mais expérimentalement. La technicité yogiq
