L’ombre et la lumière se partagent ta vie. L’espoir valse avec le désespoir.
La peine et la joie se coursent à travers les jours. C’est ainsi vivre.
Et c’est ainsi qu’il faut prendre la vie, dans le droit fil de ses hauts et de ses bas.
Ne cherche en aucun cas à supprimer l’une des polarités. Sinon, comme dans une ampoule électrique, le courant ne passe plus.
En tout état de cause, tu n’es pas cette ampoule. Tu as même la liberté d’allumer ou d’éteindre, consciemment.
Avancer vers le divin, c’est cultiver précieusement cette conscience libre. Souffrir, tu le sais, c’est t’identifier. Lorsque tu décides de t’arrêter, d’écouter, d’observer, ce qui t’affecte s’éloigne. En toi existe une zone d’invincibilité.
Ton for intérieur est bien plus fort que tu ne le crois. Mais tu le fréquentes si peu que les toiles d’araignée s’y sont mises.
Et la poussière, peu à peu, se dépose sur le miroir de ta conscience. Puisque ta vie se déroule entre ta naissance et ta mort, apprends à goûter également les mille naissances et les mille morts qui la tissent.
Si tu ne le crains pas, le feu devient ton ami. Car ce qui brûle en toi est ce que tu
n’es pas. Il ne détruit que
ce que tu croies être, d’où son prodigieux effet purificateur.
Peut-être te demandes-tu
ce qu’est la vraie pureté ? Ce qui te tire de la gangue. Ce qui ne dissimule plus. Nul ne peut donc prétendre à la pureté. Le pur a l’éclat de l’or passé à l’épreuve du feu. Le pur a la présence tranquille de la nudité.
Il a la force irrésistible de l’amour. L’impureté, tu le vois, est ce qui t’empêche d’être. Et tout ce qui dévoile l’être en t