Édito

Discipline…personnelle

Sculpture Bamon/ Bamiléké du Cameroun, regardant par la fenêtre du bureau du JdY.

Qui a dit que, ce qui le faisait sortir de son duvet par -40°C, c’était la discipline personnelle ? Jean-Louis Etienne, le premier homme à atteindre le pôle Nord en solitaire en 1986 – et en Antarctique.
Bien-sûr ce mot «discipline» sonne mal aujourd’hui, qui viendrait contraindre un individualisme revendiqué, roi d’une certaine société. Le monde bouge, les mots sont à réinventer, il nous faut changer de récit. Pourtant ce mot bien compris recouvre en partie la sagesse de l’enseignement millénaire yogique, lorsqu’il s’adresse au soi et non plus à l’égo ou à une entité extérieure, aux quels nous serions condamnés à obéir.
Elle est écoute et respect à soi, une aide précieuse à la constance de la pratique, elle éclaire la vision qui mène à l’action. Elle dévient alors liberté, qui s’exprime bien mieux dans un cadre, légèreté …lorsque le mental qui nous gouverne a enfin baisser la garde.
La discipline dont nous parlons, est ce qui reste, une architecture ou une fondation, lorsque que l’on a tout oublié, tel un Jean-Louis Étienne, lorsque l’on se rend compte que nous ne sommes pas l’auteur de ce qui nous arrive (Voir le livre Olivier Hammelin), dans ce chaos qui devient notre environnement, le quotidien de nos enfants.

Mais la fin du monde (cet antienne adage) n’est, d’après l’Apocalypse selon Saint-Jean, qu’un passage, plutôt étroit, peuplé de figures terrifiantes ou bienveillantes, caricaturales, qui nous ressemblent tant, ouvrant vers une «révélation» (Voir le dossier). Ce serait là la «bonne nouvelle», certes assez romantique ! (voir Kaliyuga). Alors, le yoga et sa philosophie pourraient nous aider à sauver le monde, comme le suggère Cécile Guilbert, qui y voit même un antidote aux « passions identitaires complètement mortifères qui fracturent le monde entier » dans toutes ses dimensions.
Le Joytish, cette science de l’astrologie indienne, lit la carte du ciel de notre naissance qui nous inscrit dans des cycles long d’énergie, qui nous portent et pointent vers notre dharma, notre potentiel, notre mission.
Pourtant la discipline reste une affaire «personnelle». C’est faire ce qu’il faut pour accueillir ce qui advient. Elle est un autre mot pour la confiance en soi, la responsabilité. Comme le devoir d’être heureux. Avons-nous le choix  ? Au sentiment de l’imposteur, lorsque l’on se met à douter de notre propre  légitimité, l’ayurveda et le yoga nous rappelle à l’équilibre intérieur et nous donne les clés pour chasser l’illusion et retrouver Ojas, notre essence vitale.

Ecouter la réalité est un art et demande un effort, une attention qui mène directement à la poésie, à la peinture, à la musique, à la légèreté de vivre, parfois à l’éveil, «une échappée hors de l’inertie» écrit Colette PoggiGérard Blitz, l’infatiguable révélateur ou Rabindranath Tagore, l’immense artiste indien, dans leur extravagante générosité, sont bien la preuve «vivante», que l’on est illimité, lorsque l’on a confiance en soi ou en la vie.

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AY&A


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