
Les marchands de yoga, ceux qui produisent des accessoires de pratique, se seraient éloignés de la philosophie originelle du yoga et de son pouvoir transformateur. On ne peut nier que les tapis en caoutchouc soient pratiques, mais rarement exempts de chimie lourde et de process industriels. Mahola, une jeune maison, a éveillé en nous cette émotion où esthétique et art de vivre se rencontrent.
Nous avons reconnu en Priti Bhati et Sylvain Maronneau, les 2 fondateurs de Mahola, toute jeune marque franco-indienne, proposant une gamme de tapis en coton bios tissés à la main dédiés au yoga, les ressorts d’un entrepreneuriat vertueux, qui tente de lier respect de la tradition locale et de la main qui fait, exigence du produit, des matériaux, du design, pour un artisanat et une économie, forcément de luxe. Le luxe, ne veut pas dire cher, mais emprunt de lumière, celle de l’énergie qui est déployée pour marier la beauté avec l’utile, le durable, le socialement vertueux. Il met parfois aussi en valeur les savoirs ancestraux, pour lesquels le yoga est aussi reconnaissant.

et Sylvain Maronneau (ci-contre)
L’excellence
Aujourd’hui, MAHOLA est une marque de tapis d’exception, en coton biologique, teints selon les principes de l’Ayurveda, et fabriqués à la main dans le sud de l’Inde. Chaque pièce est conçue avec soin pour permettre la pratique du Yoga, mais aussi pour s’intégrer harmonieusement dans nos lieux de vie.

La fabrication est intégralement faite en Inde, à quelques centaines de kilomètres de Pondichéry, dans des zones rurales reculées, frappées de plein fouet par l’exode rural. Offrir des opportunités économiques dans des régions oubliées par le développement économique indien et préserver un savoir-faire traditionnel, c’est prendre part à l’autonomisation des femmes qui représentent la majorité des artisans partenaires. Un aspect éthique et social du projet.
Respect
de la tradition locale et de la main qui fait
Les fibres de coton biologiques récoltées localement sont teintées par trempage dans des concoctions naturelles pouvant compter plusieurs dizaines de plantes et d’herbes bienfaisantes. La richesse de la pharmacopée ayurvédique leur permet de réaliser des couleurs éclatantes sans aucun produit chimique. Ces tapis ont en commun de porter dans leurs fibres les vertus des préparations ayurvédiques ayant servi à leur coloration. Par exemple les vertus de la feuille de Nochi, connue pour son efficacité dans le traitement des douleurs musculaires et articulaires, pourront être transmises par contact et frictions avec les pores de la peau. À chaque couleur, ses vertus ayurvédiques !
La gamme est aujourd’hui’hui composée de 7 modèles différents déclinés en 29 variations, pour des prix de 80 à 170€, selon l’épaisseur.
Dans le projet Mahola de Priti et Sylvain, de faire se rencontrer l’Inde et l’Occident, il y a bien sûr l’opportunité de tisser un lien économique juste entre deux mondes, mais aussi celui de s’enrichir mutuellement du savoir faire de chacun dans un espace ouvert. Une idée du monde qui est aussi celle de l’art de vivre yoguique.