« Lorsque vous comprenez la chose, vous la tuez. Alors, restez collés au corps
et allez, hommes et femmes, dans le féminin, devenez des capteurs.
Quand j’ai parlé de la concavité avec don Diego, un chaman, il m’a répondu :
Nos pères se sont inspirés du corps de la femme. Parce qu’elle est creuse.
Tout en elle obéit à un processus de résonance, à des échos. Parce qu’elle capte,
parce qu’elle accueille dans sa concavité biologique.
Les chamans se sont rendu compte que l’être humain contenait deux parties. L’une convexe, masculine, mentale, qui la pousse à tout comprendre. L’autre, concave, cachée, très sensible, qui est capable de capter les choses sans chercher à comprendre. […]
C’est très intime. C’est un espace vierge, c’est l’espace de l’âme. Parce que le mental
veut tout savoir, tout comprendre. Il dévore tout ce qu’il touche parce qu’il est avide.
Dans cet espace concave, il ne pénètre pas.»
Extrait de Luis Ansa, La Voie du Sentir, enseignements réunis pas Robert Eymeri. Éd. du Relié. p. 208