de Geneviève Krebs
Il ne s’agit pas de parler des incapacités à rester un enfant libre, léger et innocent dont parle Christian Tikhomiroff dans le dossier sur les 3 granthi (Dossier du JdY 241). Non, au contraire, cet enfant intérieur nous tient à la gorge, il fait partie de nos conditionnements, de ceux qui se sont construits pendant nos jeunes années et qui continuent à justifier ou à influencer nos comportements d’aujourd’hui. Ils existent en chacun et nous privent d’une liberté première. Le nier n’est une voie ni d’acceptation ni de résolution de ses blessures. C’est clair.
L’auteur, psychopraticienne en thérapies brèves et spécialiste de la dépendance affective, nous aide à naviguer entre peur de l’abandon ou du rejet, humiliation et non reconnaissance. Le chemin consiste, comme pour toute émotion, à reconnaître puis à accepter et apprivoiser cet impétrant. Il se manifeste par nos pensées, notre réactivité, des comportements infantiles, non matures…
L’auteur nous met sur la piste du « parent intérieur réparateur », celui dont la mission devient de soigner cet enfant, de l’aimer, avec respect, de manière positive et constructive, de telle sorte qu’il devienne inoffensif. En fait, nous dit l’auteur, cet enfant n’est pas fini : il faut encore l’éduquer à s’aimer et à être autonome. Une démarche yogique en fait.
Éd. Eyrolles. 2021. 239 p. 16,90 €
L’enfant intérieur blessé de