
Au pays de Sumer, les hommes se racontaient déjà des histoires, il y a 4 ou 5 000 ans. L’épopée de Gilgamesh est le plus ancien poème retrouvé et transcrit. Comme tous les textes fondateurs, il nous émeut, nous parle et nous ressemble, tant l’imperfection humaine transparaît à travers la figure de ses héros. Son universalité abolit ce qui sépare.
La frontière entre le visible et l’invisible, les dieux et les hommes, le présent et le passé, la vie et la mort s’efface. Alors, beauté et tourments affleurent sur le papier à l’occasion de la sortie du 30e livre des Éditions Diane de Selliers, dans une mise en scène de grande qualité.
L’épopée d’un roi
Gravée dans l’argile il y a plus de 4 000 ans, l’épopée de Gilgamesh est le premier récit connu à ce jour, le plus ancien poème, la première écriture qui nous soit parvenue. On parle de littérature orale, car l’histoire s’est d’abord échangée oralement, pendant 500 ans, croit-on. Nous sommes en Mésopotamie, entre le IIIe et le début du IIe millénaire avant notre ère, dans le berceau de l’humanité, entre le Tigre et l’Euphrate, au sud de l’Irak actuel.