Le véritable idéal à proposer aux hommes et aux femmes est de devenir des « êtres humains « complets et non de se borner à être ce qu’on appelle « un vrai homme « ou « une vraie femme », en fonction de stéréotypes issus des désirs masculins, mais attribués à la volonté divine. Le vrai homme et la vraie femme définis par les religions ne sont pas le salut de l’humanité ; ils sont la malédiction parce qu’ils multiplient le nombre des bourreaux et des victimes. Ils sacralisent ce qu’il y a de plus diabolique au monde : la hiérarchie comme « droit de naissance » et non comme résultat de l’envergure spirituelle et du talent. Le mot diable ayant le sens de « double « et représente « ce qui divise », on peut affirmer que la hiérarchie est diabolique et non sacrée. L’être humain entièrement réalisé est libre des standards sexistes de son époque et de sa société. Il rend hommage autant à la forme qu’à la sans-forme et traite la dimension limitée et la dimension illimitée avec un égal respect. »
Extrait (p.398) de Les religions face aux femmes. S’ouvrir à une vision nouvelle de l’humain et du spirituel d’Ariane Buisset. 2008. Préface de F. Lenoir. Postface de B. Besret. Éd. Accarias L’Originel.
