
« De plus en plus, les amateurs qui viennent au yoga savent ce qu’ils veulent y trouver, et, dans la mesure où la recherche de l’élève est authentique, l’enseignant le devient : c’est une forme de sélection naturelle : « quand l’élève est prêt, le maître arrive », disent les hindous. Nous assistons en ce moment à une vérification de l’adage ; dans une grande mesure, l’Occidental est prêt. Entendons-nous, il est prêt… à commencer par le commencement…
Ce qui peut faire considérer l’évolution de la discipline avec optimisme, c’est justement le déplacement de l’intérêt qu’elle éveille vers d’autres couches sociales. La majorité des amateurs de yoga se recrute dans la couche active ou suractive d’un pays : étudiants, mère de famille, chefs d’entreprise. Ils ont en commun la tension vitale de la compétition ou de la performance, et ils viennent au yoga non pour y subir un conditionnement hypnoïde, mais pour y trouver un déconditionnement complet, neutre et apatride. En fait, ils déterrent l’humanisme profond du yoga le plus classique.
Le sentiment le plus précieux que l’Occidental