de Philip Sheldrake
Il y a l’idée que la vie humaine n’est pas seulement biologique et que l’homme a (toujours) été pris par une quête de sens, interrogeant le but ultime de la vie. À l’origine et jusqu’au Moyen Âge en Europe, le spirituel ne s’opposait pas au corporel mais au terrestre, contraire à l’idée de Dieu. Aujourd’hui, il explore davantage ce qui unifie terre et ciel dans une approche globale et unifiée de la vie. La recherche spirituelle s’affranchit alors d’une autorité extérieure pour se tourner vers l’expérience intérieure, bien différente d’un cheminement subjectif tourné vers un mieux-être, une simple thérapie ou un nouveau lieu de consommation. Qu’en est-il de cette conscience de soi-même rapporté à l’univers du social, du travail et encore de l’art ? Vient-elle remplacer ou compléter les croyances qui sont encore l’apanage des religions ? Voici un petit digest bien documenté sur un essai de définition de l’usage de la spiritualité au travers des siècles dans tous ses aspects, politiques, sociaux, individuels. Le sujet est traité, par ce théologien professeur d’université, à la manière d’une sociologie historique, depuis le religieux, le laïque jusqu’au profane. La spiritualité semble liée de tout temps à un profond humanisme, depuis Confucius, à une recherche philosophique d’une harmonie cosmique où la vie terrienne dans son quotidien est sacrée et qui prend en compte notre manière d’Être au monde. Il s’agit ni plus ni moins d’une culture de l’art de vivre (en société et peut-être au service des autres).
Éd. Almora. 2023. 220 p. 8,50 €
La spiritualité : une très brève introduction de